Ce qui se joue dans cette séquence est grave.
Quand Nathalie Saint-Cricq laisse entendre, face au député Alexis Corbière, qu’être musulman reviendrait à être antisémite, ce n’est pas un simple dérapage : c’est la diffusion d’une fausseté dangereuse qui empoisonne le débat public.
Pierre Bourdieu le disait clairement :
« L’opinion publique n’existe pas. »
Autrement dit : on fabrique des peurs, des clichés, des ennemis, simplement en les répétant jusqu’à ce qu’ils paraissent “évidents”. C’est exactement ce qui se passe ici.
Derrière ces discours, c’est une violence symbolique qui s’exerce : on stigmatise, on divise, on désigne des millions de nos concitoyens comme suspects.
C’est faux, c’est injuste et c’est contraire à nos principes républicains.
Depuis des mois, certains éditorialistes tentent d’imposer l’idée absurde et toxique qu’une religion déterminerait une haine. Ils ne combattent pas l’antisémitisme, ils en font un commerce, au prix de la cohésion nationale.
Ces discours ne protègent personne, Ils fracturent. Ils dressent les Français les uns contre les autres. Ils affaiblissent notre pays au moment où nous avons le plus besoin de lucidité et d’unité.
Il faut le dire clairement, accuser une communauté entière d’antisémitisme, c’est nourrir la haine, pas la faire reculer.
C’est tout simplement contraire à la République et à la dignité que nous devons à chacun.

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