Nasser Lajili

Bienvenue sur mon blog personnel ! Ce blog est un espace où je partage mon point de vue sur l’actualité, les sujets de société, et les thèmes qui rythment notre quotidien. Ici, je donne libre cours à mes réflexions, mes ressentis et mes analyses, toujours dans une optique d’échanger et de dialoguer avec vous. Que ce soit pour explorer des faits marquants, aborder des questions essentielles ou simplement réfléchir ensemble, je vous invite à plonger dans mes articles et à partager vos propres perspectives. Ce blog, c’est avant tout un lieu de rencontre entre idées et opinions. Merci de me lire, et n’hésitez pas à participer à cette aventure en laissant vos commentaires et vos impressions !

Jilani, Mohamed, et la force silencieuse de Takelsa

Début novembre, j’étais à Takelsa, la région où ma mère est née.
Une ville d’agriculteurs, connue dans toute la Tunisie pour ses fruits, ses légumes, et ses montagnes qui semblent protéger ceux qui y vivent.

C’était la saison des olives.
Les champs vibraient.
La terre respirait.
Et les hommes, les femmes, les enfants… travaillaient sans relâche.

Ce jour-là, j’ai rencontré deux jeunes du village :
Jilani, 14 ans.
Mohamed, 20 ans.

Deux garçons nés dans la terre.
Deux garçons qui travaillent comme des adultes.

Ils se lèvent à 5h30.
Ils rentrent à 15h30.
Plus de huit heures à porter, ramasser, grimper, charger.
Le soir, je les vois rentrer épuisés.
À 20h, ils dorment déjà.
Et ça, 6 jours sur 7.

Alors je leur demande :
« Vous êtes payés combien pour tout ça ? »

Et là, la phrase qui m’a brisé le cœur :
« 30 dinars la journée. »

30 dinars. (8,70 €.)
Pour une journée entière de travail.
Dans un pays où le kilo de viande dépasse 60 dinars.
Où tout augmente… sauf les salaires.

Comment on vit avec ça ?
Comment on espère ?
Comment un jeune de 14 ans peut porter autant sur ses épaules ?

Et pourtant…
Malgré la fatigue.
Malgré la dureté.
Malgré le peu qu’on leur donne…

Jilani et Mohamed gardent la tête haute.
Ils parlent de leurs champs avec fierté.
Ils sourient.
Ils continuent.

Ce texte est pour eux.
Pour Jilani.
Pour Mohamed.
Pour tous les jeunes de Takelsa qui se lèvent avant le soleil pour faire vivre la Tunisie.

Ils méritent mieux.
Beaucoup mieux.
Et ils méritent qu’on parle d’eux.

Laisser un commentaire