
Les vacances en Tunisie ont marqué mon enfance, et deux véhicules en particulier restent gravés dans ma mémoire : une Peugeot 404 bâchée et une Peugeot 505 Break. Ces voitures, avec leur charme un peu rustique, étaient bien plus que des moyens de transport : elles symbolisaient les départs joyeux vers la plage, en prenant le départ du village d’El Brij vers la plage Korbous.
Mon grand-père avait une 404 bâchée, tout comme mon oncle. À croire que c’était un modèle incontournable pour la famille. Lorsque venait l’heure d’aller à la plage, c’était toute une organisation. Cousins, cousines, tantes, oncles, tout le monde montait à bord, et l’espace dans les voitures se transformait vite en une animation débordante. Mon père, paix à son âme, préférait sa 505 Break, plus spacieuse et « moderne ». Mais moi, je n’avais des yeux que pour la 404 bâchée.
Je demandais toujours à mon père la permission d’y monter, et il acceptait, me laissant rejoindre la bande dans l’autre voiture.
Les trajets étaient rythmés par les discussions animées, quelques chants improvisés, et parfois un seau qui, selon l’humeur, servait de derbuka. La chaleur était accablante, souvent entre 40 et 45 degrés, mais cela n’entamait jamais notre bonne humeur. La 404, bien qu’un peu vieillissante, faisait le trajet courageusement, même si, dans les montées, elle semblait parfois demander une pause.
Chaque fois que je revois une 404 bâchée, tous ces souvenirs refont surface. Ces moments simples mais précieux, ces rires partagés et cette chaleur aussi bien celle du soleil que celle de la famille me rappellent une époque insouciante, où même un trajet vers la plage avait des airs d’aventure.

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