Un jeune homme frappe un père de famille et le couvre d’insultes racistes. Une femme filme la scène, l’agresseur lui inflige des insultes racistes d’une violence inouïe. Devant un restaurant, dans l’aisance la plus banale, ce spectacle odieux se produit et les réseaux sociaux en font leurs choux gras.
Il faut se rendre compte que derrière les mots, et au-delà de ces images, il y a des femmes, des hommes, des enfants, des personnes, des victimes. C’est mon voisin, je le croise tous les jours. J’ai regardé les images, et j’ai honte d’avoir aperçu le visage crispé du désarroi et l’allure anonyme de l’abandon.
Ces images sont une expérience brutale pour la conscience, pour celui qui a toujours vécu dans le confort matériel et la sécurité affective. J’ai croisé le regard de cet homme, ce livreur, j’ignorais l’intensité d’une vie qui m’est apparue précieuse. Je me suis heurté la vue dans les yeux blessés de son innocence, j’y ai vu cette détresse qui vous accueille dans le somptueux château de la dignité humaine.
Ces images ont blessé ma sensibilité, elles ont balafré le visage de notre société :
_ Nous sommes l’humanité, nous sommes des femmes, des hommes, chacun de nous est unique et nos différences nous invitent à nous connaître.
_ C’est dans le cœur de chacun d’entre nous que se trouvent notre noblesse et notre dignité.
_ Il n’y a pas de supériorité d’un homme sur un autre homme, mais la charité est supérieure à la haine.
_ Celui qui interpelle son prochain par la couleur de sa peau est un ignorant, il a quitté les bancs de la civilisation, celui-là, il est hors du commerce de la considération, il a abandonné le camp du partage, le camp de la solidarité, le camp de la dignité.
_ L’homme ne se définit pas par son corps ou par son apparence, l’homme est tout entier dans son cœur.
Tout homme naît porteur de sa dignité. Cet état de grâce couvre l’enfance jusqu’à la puberté. Mais, malheureusement, le manque d’éducation, la haine, l’influence d’un milieu délétère, tout cela entrave l’épanouissement d’un cœur apaisé.
Cette errance sociale éloigne certains hommes, des rangs de la charité.
L’homme n’appartient pas à une race, l’homme est le frère de l’humanité.


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