
« Si ce n’est toi, c’est donc ton frère…, on me l’a dit il faut que je me venge ! », la parole de la fable résume toute la bêtise de ces gens qui pratiquent l’amalgame. Cette femme et son enfant ont subi l’agression d’un parti légalement raciste et xénophobe, lors d’une sortie scolaire au conseil régional Bourgogne Franche-Comté. Un élu du Rassemblement national a exigé qu’elle enlève son voile.
Il faut être bien lâche pour s’en prendre à une femme venue en visite sur le site d’une institution publique. À force de jeter la laïcité aux visages des musulmans, ils finiront par se barricader dans le périmètre d’une communauté, pour se protéger des excès intégristes de ces fous qui veulent verser le sang des victimes du terrorisme, dans les sillons de l’islamophobie.
Ces renégats pensent pouvoir se cacher derrière les institutions de notre République pour persécuter nos concitoyens de confession musulmane. Ils installent une ambiance sociale délétère. Ils lacèrent patiemment le tissu social et ils encouragent les fanatiques à s’entre-déchirer dans une barbarie intestine, aux puanteurs putrides.
À cette sauvagerie, nous devons opposer notre démocratie. Face aux tentatives d’intimidation, nous devons affirmer nos droits civiques et notre citoyenneté. Ne croyez pas qu’un homme fort de son bon droit représente une majorité à lui seul ! Nous sommes dans l’urgence de nous unir pour porter dans nos institutions, la voix de notre liberté et le poids de notre unanimité à refuser l’enfoncement de notre société, dans le chaos et le déclin.
À tous ces apprentis sorciers qui ont joué avec le feu, à ceux qui affirment leur droit à l’islamophobie, à ceux qui n’ont pas hésité à jeter l’opprobre sur une partie de nos concitoyens, qui les ont considérés comme des citoyens de second rang, nous devons envoyer un message fort, à chaque scrutin. Nous devons aller aux urnes. S’abstenir, c’est donner notre force à ces gens qui depuis des décennies, nous ferment les portes les unes après les autres.
Charité bien ordonnée commence par soi ! Refuser de s’exprimer par le vote, à l’occasion des élections, revient à languir dans les oubliettes de l’histoire. Lorsque cette femme a été agressée, personne ne s’est interposé pour la défendre. Son enfant a dû se lever pour protéger de ses larmes la dignité de sa Maman. Nous sommes la société que nous voulons, la société est la volonté que nous exprimons.

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