
Les mots ont un sens, ils ont une charge symbolique que personne ne doit négliger lorsqu’il s’exprime sur la place publique. Le mot « islamophobie » est dans le répertoire de la lutte contre l’exclusion et la marginalisation par la haine, auprès de « christianophobie, homophobie, négrophobie, antisémitisme, racisme, ségrégation… » Cet arsenal sémantique est à la disposition des discours les plus divergents.
Le sens premier du mot « islamophobie » n’est pas celui que lui attribue l’opinion publique. Lorsqu’un orateur l’utilise, il sait les conséquences de son usage et la polémique déclenchée par un philosophe ne peut aucunement être imputée à une maladresse. Elle est symptomatique du mépris dans lequel sont tenus les musulmans que certains ne prennent pas au sérieux et que d’autres accusent de tous les maux.
Nos concitoyens de confession musulmane sont devenus les boucs émissaires du défouloir laïciste. Dans leur pays, ils sont désignés comme des envahisseurs. La rhétorique du « camp des saints » gagne les esprits de gauche. Pour beaucoup d’entre eux, la laïcité n’est plus qu’un prétexte pour les exclure de toutes les institutions publiques, une volonté manifeste de leur interdire toute forme d’expression et les rendre socialement dociles et surtout invisibles.
Dans le cadre de cette laïcité, l’intégration devient un leurre pour appâter les communautés et diluer les individus dans un processus d’extinction. Cette persécution feutrée devient de moins en moins supportable. Dire qu’il est légal et légitime de manifester la haine calculée contre certains de nos concitoyens est une remise en cause grave du pacte républicain. Il faut retrouver la raison et les laisser les gens vivre ensemble, dans la fraternité et la paix.
#islamophobie

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