
De nos jours, la communication touche à son apogée. Comme le savent tous ceux qui s’y intéressent, elle se distingue de l’information par une forme de perversion démocratique qui voit le devoir d’informer dégénérer en une méprisable propagande.
En effet, informer, c’est porter à la connaissance d’autrui des faits précis, si possible, exacts et vérifiés, et replacés dans leur contexte, notamment historique et géographique. Alors que communiquer, c’est scénariser et théâtraliser des données, vraies ou fausses, dans un but idéologique, politique ou commercial.
Après avoir fait les vérifications d’usage, l’accident qui a coûté la vie à une Maman est avéré. Le lien entre cet accident et les troubles causés par les supporters de foot est, paraît-il, infondé. Ce point ne fait pas l’unanimité, mais puisqu’un doute s’est installé, il convient de séparer cet accident de l’ensemble des événements graves qui ont gâché la fête autour de la victoire de l’équipe d’Algérie.
La communication sature et remplace l’information, ceux-là mêmes dont le métier est d’informer nous trompent par le manque de sérieux qu’ils manifestent dans l’exercice de leur profession, tout simplement parce que la communication exige moins d’efforts pour le consommateur ; elle est plus facile, elle est plus distrayante. Le lynchage médiatique ou historique est un exemple éloquent de cette communication déchaînée qui peut transformer la place publique en tribunal et faire de la justice un acte de violence.
Aujourd’hui, il suffit de montrer, plus besoin de démontrer, d’analyser. Demander des preuves est une insulte à la médiocre vanité intellectuelle de la classe médiatique dominante. On peut dire sans risque que la communication est un mot valise par lequel on tente de faire accepter aux peuples, les affres de l’intrusive persuasion.
Dans un tel contexte, la volonté politique devient suspecte et la résistance se déclare coupable d’une pensée non admissible. La sottise est mise en scène, elle est présentée comme un élément inhérent à la nature humaine, lorsqu’elle n’est pas exploitée pour vendre simplement du contenu culturel voir politique.
Pour nous, acteurs de la vie publique, la tâche devient de plus en plus difficile. Pour ma part, je prends toutes les précautions avec les outils que j’ai à ma disposition avant de diffuser une information, mais même si l’erreur est humaine, il convient à chaque fois que nous commettons une méprise de battre notre coulpe et de tout faire pour rétablir la vérité.
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